lundi 11 janvier 2010

!



Il avait toujours un peu de mal à se retenir en société.

Plus qu'une mise à nu, c'est l'exhibition même du corps et du cœur confondus, un crachat à peine tombé, à peine solidifié par l'esprit du spectateur passif.
Systématiquement il fallait toujours que ça sorte de quelque part, un déversoir à palabres, plus que de la diarrhée verbale, un besoin constant d'ex-ister.

Du coup il sortait toujours la tête de la foule immobile, pour voir devant, pour lâcher la bile, et s'en faire encore plus. C'est là, la déjection, l'excroissance, le règne du gluant, du digéré, il mélange puis mélange encore, jusqu'à exulter,
hors de lui, hors du corps.

Un univers en somme, déversé... réitéré.